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Le Savon d’Alep : origines et bienfaits pour les cheveux et la peau

jabón de alepo

Qu’est-ce que le savon d’Alep ? Originaire de la ville d’Alep, au nord-ouest de la Syrie, le savon d’Alep est fabriqué depuis plus de 3500 ans, en faisant l’un des plus vieux savons du monde. On ne connaît pas son âge ni son origine exacte.

Malgré cela, on sait que le savon d’Alep est probablement l’ancêtre de tous les savons. Utilisé dans tout le Moyen-Orient, sa méthode de fabrication artisanale s’est transmise de père en fils, restant inchangée au travers des siècles. On raconte que la belle Cléopâtre se lavait au savon d’Alep, et que quelques princesses arabes en auraient fait de même.

Son aura orientale et ses propriétés cosmétiques en font un produit très apprécié, qui continue d’être demandé malgré la guerre.

Savon Alep naturel

Le savon d’Alep traditionnel : histoire, composition et fabrication

Le savon d’Alep : toute une histoire

Cité dans les tablettes sumériennes, dans les papyrus égyptiens, chez les Assyriens et les romains, le savon fait parler de lui dans de nombreux documents anciens.

La plus ancienne mention d’un savon date de Babylone, et il s’agit d’un savon fait d’huile, de soude et d’eau… selon une recette similaire au savon d’Alep. Les égyptiens utilisent des produits qui ressemblent à des savons fait à partir de graisses animales et végétales. On trouve des mentions de la potasse dans la bible, chez les Hébreux.

La même procédé de fabrication pour tous les savons anciens

Tous ces savons anciens sont décrits selon le même procédé de fabrication : une saponification à partir d’huile végétale et de plantes réduites en cendre qui fournissent du carbonate de sodium. Ces plantes contiennent de la saponine, l’ingrédient qui fait mousser le savon et lui confère ses propriétés lavantes et moussantes. Parmi ces plantes, on trouve la salicorne, utilisée pour le savon d’Alep, la salsola, ou encore la fameuse saponaire. Ces plantes sont utilisées pendant des siècles jusqu’à ce que la soude d’origine végétale soit remplacée par la soude caustique fabriquée industriellement (hydroxyde de sodium).

Bien que la recette soit très ancienne, ce n’est qu’à partir du XVIIIème siècle que l’utilisation du savon se généralise. Grâce à l’amélioration des conditions d’hygiène, la transmission des maladies et la mortalité sont endiguées. A cette époque la production industrielle de savon bat son plein.

Le savon liquide aujourd’hui

Ce n’est qu’au XIXème siècle que l’on invente le savon liquide qui détrône le savon dur dans nos salles de bain. Pourtant le savon liquide demande des ajouts de produits, dont des conservateurs et des dérivés de pétrole, ainsi qu’un emballage, la fameuse bouteille en plastique dont nous essayons aujourd’hui de réduire notre consommation.

Le savon d’Alep, l’ancêtre des savons de Castille

Le savon d’Alep serait l’ancêtre de tous les savons, en particulier de ceux dits « de Castille », obtenus par la saponification d’huile d’olive et de soude dont le bien connu « savon de Marseille » qui lui voit le jour au XVème siècle.

La méthode de fabrication des savons dits de Castille remonterait au début de notre ère. Pratiquée par les Romains et les Grecs cette méthode de fabrication existe dans l’ensemble du bassin méditerranéen même si son nom met l’Espagne à l’honneur. L’un de ses noms anciens est d’ailleurs sapo hispaniensis, « savon espagnol ». La Castille produit effectivement des savons qu’elle exporte en Europe et aux Amériques. Mais l’Espagne est loin d’être la seule à produire du savon à l’huile d’olive.

La méthode de fabrication originelle du savon d’Alep se serait répandue en Europe après les croisades au XIème et XIIème siècle, en Italie puis en France et en Espagne principalement. La méthode voyage aussi jusqu’en Afrique du Nord, au Maroc, en Algérie et en Tunisie. L’Europe et l’Afrique du Nord connaissaient pourtant déjà le procédé de saponification, mais la production ne se développe qu’à cette époque, suite à ce contact avec le Moyen-Orient. Les savonneries de Naples, Venise ou Alicante reprennent les procédés de fabrication traditionnels rapportés par les croisés.

Alep, une ville propice aux marchands

A Alep la production traditionnelle de savons à grande échelle remonte au VIIème siècle bien que la fabrication de savons soit plus ancienne. Ville de souks, de caravaniers et de marchands d’épices et de soie, Alep était un lieu propice au développement des savonneries. S’y rencontraient les marchands et les savoir-faire Kurdes, Bédouins et Arméniens. La culture des hammams y était très vivante. A cette époque les petits ateliers se transforment en grandes savonneries. Celles-ci acquièrent leur taille moderne au XVIème siècle. On considère qu’environ la moitié de la production de savon syrien provient de la région d’Alep dans les années 80[1]. On y fabrique le savon d’Alep selon une composition et un procédé inchangés depuis des siècles.

Composition du savon d’Alep

Le savon d’Alep est fait à partir d’huile d’olive (première ou deuxième pression), d’huile de baies de laurier et de soude végétale.

Huile d’olive

L’huile d’olive est préférablement de première pression à froid pour la meilleure qualité. On trouve aussi des savons fait à partir d’huile d’olive deuxième pression.

Soude de salicorne ou soude caustique

Originellement, la soude provenait de la cendre de salicorne du désert. Ce petit arbuste sec contient des carbonates de soude et de potasse. Les Bédouins allaient chercher la salicorne, qu’ils incinéraient dans le sol pour vendre les cendres moulues aux savonneries. La soude de salicorne est remplacée progressivement par la soude caustique à la fin du XIXème siècle, puis définitivement dans les années cinquante, où les Bédouins cessent le commerce de la soude de salicorne. La Syrie importe alors la soude caustique majoritairement d’Europe.

Huile de baies de laurier

L’huile de baies de laurier est obtenue en faisant bouillir les baies du laurier noble après les avoir pressées. Le savon d’Alep peut contenir plus ou moins d’huile de baies laurier. Plus il en contient, plus il est cher, car cette huile est précieuse.

Le savon d’Alep : résultat d’une richesse en matières premières

Les matières premières abordables ne manquent pas dans la région d’Alep : L’huile d’olive (zayt zaitun en arabe) est produite dans les montagnes voisines, dans la vallée de l’Afrine, dans la région de l’Idlib, ou provient encore du bassin méditerranéen. La soude vient de Palmyre, et l’huile de baies de laurier (zayt gar) provient du littoral. Le laurier arrive des régions de Lattaquié et d’Antioche, de Syrie ou de Turquie. Toutes ces matières premières étaient originellement acheminées à dos d’âne ou de mulet avant la modernisation des techniques. Les huiles sont maintenant transportées en baril.

Procédé de fabrication artisanal du savon d’Alep

La préparation du savon est le fruit de plusieurs mois de travail. Pour fabriquer du savon d’Alep, la soude végétale, l’eau et l’huile d’olive dont chauffées dans une grande cuve pendant plusieurs jours pour obtenir la saponification.

On utilise généralement une cuve de cuivre dans le sol placée au-dessus d’un feu de bois.

Traditionnellement, le feu pouvait être alimenté de charbon de noyau d’olive. Actuellement, ces méthodes se sont modernisées, et le feu de cuisson est généralement alimenté au fioul. Les ingrédients sont bouillis de 24h à trois jours, à environ 140 °C. Le mélange doit être brassé régulièrement, et débarrassé des soudes non saponifiées. Le maître savonnier doit surveiller cette cuisson de près afin de décider à quel moment la pâte est prête.

A la fin de ce procédé, on rajoute l’huile de baies de laurier au mélange, toujours en brassant ce dernier. Puis on laisse le mélange reposer une journée avant de le couler et de le laisser refroidir. La pâte est parfois lavée à l’eau salée pour la débarrasser de la glycérine, puis elle étalée au sol pour sécher. On recouvre la pâte de planches de bois, sur lesquelles on marche pour compacter le savon.

On laisse sécher jusqu’à ce que la pâte atteigne la bonne consistance. Il faut attendre jusqu’à deux jours de séchage avant le découpage. Puis les pains sont découpés en cubes à l’aide d’un râteau de bois et tamponnés.

Le sceau de l’artisan atteste la provenance et la qualité

Traditionnellement, les ouvriers portaient des espèces de patins, faits de lames fixées à des planches de bois. Les bottes en plastique ont remplacé ces patins dans bien des savonneries, quoi que quelques fabricants continuent de les porter. Le tamponnage se fait comme on frappe de la monnaie. Chaque fabricant appose son sceau, qui comporte son nom, le lieu de provenance et une indication de la qualité.  

Un long procédé de vieillissement avant d’être vendu

Le procédé ne s’arrête pas là, car le savon est ensuite vieilli pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Les pains de savons sont disposés en tours, à l’abri de la lumière et du soleil.

Ce système de tours en quinconce permet une meilleure circulation de l’air. Traditionnellement, le savon doit être vieilli au moins neuf mois. Certains savons sont vieillis jusqu’à trois ans. Le savon durcit et son odeur s’affine avec le temps. Il se conservera très bien suite à ce procédé.

Le savon d’Alep n’a besoin d’aucun conservateur ou additif, c’est un produit naturel et respectueux de l’environnement. Il présente par ailleurs de grandes qualités cosmétiques, hydratant la peau et les cheveux.  

huiles et savon

Propriétés cosmétiques du savon d’Alep

Un savon surgras

Les savons traditionnels n’ont pas toujours eu la côte, du fait de leur effet asséchant. Ces savons classiques sont trop agressifs car ils attaquent le film hydrolipidique de la peau, qui la protège et maintient son niveau d’hydratation. D’où la nécessité d’hydrater la peau ensuite. Le savon d’Alep ne présente pas ce défaut d’assécher la peau car il est majoritairement constitué d’huile, en faisant un savon dit « surgras ». Ce type de savon respecte le film hydrolipidique de la peau. Il est donc bien sûr lavant mais aussi hydratant et il est adapté à tous types de peaux.

Propriétés de l’huile d’olive

Le savon d’Alep est composé en majeure partie d’huile d’olive. Ingrédient phare de la gastronomie et de la cosmétique méditerranéenne, les nombreux bienfaits de l’huile d’olive ne sont plus à vanter, et sa réputation d’être associée à la longévité n’est plus à faire. Riche en acides gras essentiels (oméga-6 et 9), en antioxydants et en vitamines, elle nourrit la peau en profondeur. Adoucissante, elle est aussi utile dans le soin des cicatrices et des rides. C’est une huile appréciée pour son effet « anti-âge » sur la peau, grâce aux antioxydants qu’elle contient : polyphénols, phytostérols, squalènes, vitamine E, chlorophylle…. Elle assouplit la peau, lui donne de l’éclat et la soigne. Elle est aussi utile dans le soin des cheveux, qu’elle nourrit et fait briller.

Propriétés de l’huile de baies de laurier

Mais l’ingrédient clef du savon d’Alep c’est l’huile de baies de laurier, obtenue à partir des baies du laurier noble (laurus nobilis). Précieuse et plus rare, cette huile a des propriétés apaisantes, antiseptiques, astringentes et cicatrisantes. L’huile de baies de laurier soigne les petites coupures, comme celles laissées par un rasage hâtif. Elle apaise les piqûres et atténue l’acné. Elle apaise et désinfecte la peau et rétablit le film hydrolipidique. Purifiante, elle nettoie les petites plaies et calme les démangeaisons et les rougeurs. Elle aide les cellules de la peau à se régénérer. C’est le principe actif du savon d’Alep qui en fait un soin en plus d’un nettoyant et d’un hydratant.

savon d-Alep et ses propriétés

Utilisations du savon d’Alep

Le savon d’Alep peut être utilisé par toute la famille. C’est avant tout un bon savon pour le corps et le visage.  Il est adapté à la peau des bébés et des enfants. Mais en plus d’être un bon savon, c’est aussi un shampoing, un masque visage, une mousse à raser et un savon pour laver le linge.

Shampoing

Le savon d’Alep s’emploie comme shampoing, lavant et hydratant. On fait mousser le savon entre ses mains puis on se lave les cheveux avec la mousse. Nul besoin d’utiliser une grande quantité de savon, un peu de mousse suffit. L’huile d’olive nourrit les cheveux et les fait briller. Son utilisation est particulièrement recommandée contre les pellicules. Ainsi, c’est une excellente transition pour se laver les cheveux sans shampoing industriel.

Masque visage

Le savon d’Alep peut s’utiliser en masque pour le visage pour laisser agir les huiles. Faites mousser le savon en l’appliquant en petits cercles sur le visage, puis laissez poser une minute ou deux et rincez à l’eau claire.

Mousse à raser

Les propriétés cicatrisantes de l’huile de laurier font aussi du savon d’Alep une excellente mousse à raser, qui laisse la peau saine et hydratée, et les petites plaies désinfectées.

Pour le linge

Le savon d’Alep est aussi parfaitement adapté pour laver le linge, en particulier pour le linge blanc, qui bénéficiera d’un séchage en plein soleil.

En voyage

Le savon d’Alep est donc multifonction : savon, bien sûr, mais aussi shampoing, soin, mousse à raser et lessive, c’est un allié très pratique du voyage en sac-à dos.

En soin en cas de problème de peau

Le savon d’Alep peut être utilisé par tous, mais il est particulièrement utile dans le soin des problèmes de peau. Le savon d’Alep agit contre l’acné, Eczéma, psoriasis, dermatose, irritations…

Il est recommandé pour laver la peau en douceur, l’hydrater et l’apaiser.

Lorsqu’on choisit un savon d’Alep pour apaiser une peau à problème, on se tourne vers les savons qui ont le plus haut contenu en huile de baies de laurier (jusqu’à 80%). Cette dernière aide à cicatriser et à apaiser les rougeurs et démangeaisons. Le savon d’Alep fournit donc une alternative saine aux produits cosmétiques plus agressifs qu’il convient d’éviter en cas de problèmes de peaux.

En cas d’irritation de la peau, il est recommandé de ne pas utiliser de détergent pour le linge, et on pourra également laver son linge avec du savon d’Alep. Bien sûr, le savon d’Alep n’est pas un médicament contre l’acné ou l’eczéma, qu’il conviendra de traiter, mais c’est un soin doux qui permettra d’atténuer les démangeaisons, et de désinfecter les boutons.

Choisir son savon d’Alep : critères de qualité

Provenance : les traces de la guerre

Pour choisir un bon savon d’Alep, vérifiez d’abord son origine. Évidemment, on sera poussé à chercher un savon d’Alep en provenance… d’Alep. Mais la production de savon d’Alep s’est partiellement exportée suite aux évènements tragiques qui touchent la Syrie.

Les savonneries locales baissent considérablement

Avec la guerre, de nombreuses savonneries ont dû mettre clef sous porte. Le nombre de savonneries locales est ainsi passé d’une centaine à seulement une dizaine en 2012. L’acheminement des savons est aussi devenu très difficile avec le conflit. La production de savons est passée d’environ 20 mille tonnes avant la guerre à quelques milliers de tonnes actuellement.

Le savon traditionnel peut se trouver ailleurs qu’à Alep

Le savon d’Alep continue d’être demandé et les artisans syriens qui fuient la guerre s’installent à Paris, ou encore en Turquie ou en Tunisie. Les stocks disponibles en Syrie continuent de se vendre lors des accalmies. Vous pourrez donc trouver des savons d’Alep fabriqués de façon artisanale ailleurs qu’à Alep. Ils sont souvent fabriqués par des maîtres savonniers originaires de Syrie qui continuent de mettre en œuvre tout leur savoir-faire.  Le savon d’Alep « Orinko »est fabriqué en Turquie, à la frontière syrienne.

Cette guerre n’est pas la première à changer le visage du marché du savon d’Alep. Jusque dans les années soixante-dix, la Syrie en exportait de grandes quantités en Irak. La fermeture des frontières eût un impact difficile sur le commerce syrien. Malgré toutes ces difficultés, la production de savon d’Alep a repris sur place il y a quelques années.

Les Syriens semblent résolus à continuer à produire leur savon national, malgré le chaos environnant. Pour reprendre les paroles d’Hisham Jbeili, président la Commission de la protection du savon d’Alep au sein de la Chambre de l’industrie d’Alep :« Le savon d’Alep, c’est comme le chocolat pour la Suisse ou le pétrole pour l’Arabie saoudite, il ne cessera jamais d’être produit ici !” »[2]

Si vous voulez être sûr que votre savon provient bien d’Alep, il existe depuis 2016 une certification géographique délivrée en Syrie. Néanmoins, il n’y a pas d’appellation d’origine protégée reconnue hors de Syrie.

Le sceau

L’un des gages de qualité du savon d’Alep est son sceau d’origine. La mention en arabe « Alep » : حلب  figure sur les savons produits sans la région d’Alep. En plus de la région d’origine, on devra trouver sur le sceau le nom du fabricant et une indication de la qualité ou du pourcentage en huile de baies de laurier. Après quelques achats, on reconnaîtra parfois le nom du fabricant, peut-être celui d’une grande famille de savonniers comme Muqayyid, Fansa, ou Sayyah…

sceau de l-artisan attestant de la qualité du savon d-Alep

Qualité des huiles

La qualité des huiles qui composent le savon d’Alep détermine la qualité du savon. Pas toujours renseignée, la qualité de l’huile d’olive, première ou deuxième pression, et la qualité de l’huile de baies de laurier sont des critères importants. Puis vient le pourcentage en huile de baies de laurier, qui donne ses propriétés cosmétiques les plus intéressantes à ce savon.

Pourcentage en huile de baies de laurier

Plus le contenu en huile de baie de laurier est élevé, plus le savon est gras, plus il est intéressant sur le plan cosmétique et plus il est cher. Il n’est néanmoins pas nécessaire d’utiliser un savon à très haut pourcentage d’huile de laurier au quotidien. Cela dépend surtout de votre type de peau :

-Les savons à pourcentage très bas d’huile de laurier (5% à 15%) sont bon marché et sont parfaitement adaptés au quotidien pour les peaux sensibles et les peaux sèches. Ils sont riches en huile d’olive et très hydratants.

-Avec un pourcentage bas à moyen d’huile de laurier (15 à 25%), le savon est adapté aux peaux mixtes pour un usage quotidien.

-Avec un pourcentage moyen à élevé en huile de laurier (30-40%) le savon est plus adapté aux peaux grasses, et contre les pellicules.

-Les savons à pourcentage très élevé en huile de laurier (40 à 80%) sont recommandés en cas de problèmes de peau spécifiques. On choisira un savon à 80% en cas de crise de psoriasis, d’eczéma ou d’acné, ou pour s’attaquer à des problèmes de pellicules sérieux.

Le savon d’Alep est brun à l’extérieur et vert émeraude à l’intérieur

La couleur du savon dépend de l’huile d’olive utilisée et du temps de séchage et n’indique donc pas forcément la qualité. En effet, certaines huiles d’olives sont plus claires que d’autres… La couleur est aussi influencée par le taux d’huile de laurier. Plus il y a d’huile de laurier, plus la couleur tend au brunâtre. Le savon d’Alep doit être brun, plus ou moins clair ou foncé. Lorsque l’on coupe le savon en deux, le cœur est vert émeraude foncé, car la chlorophylle contenue dans l’huile reste verte à l’abri de la lumière du soleil mais s’oxyde à la surface de pains de savon.  

véritable savon avec extérieur brun et intérieur émeraude

Le savon d’Alep flotte dans l’eau

Faites le test : mettez votre savon d’Alep dans un récipient rempli d’eau. Vous verrez qu’il flotte – ce qui n’est pas le cas de la plupart des savons. Un très bon moyen de savoir si vous êtes en présence d’un véritable savon d’Alep.

Eviter les contrefaçons

Certains vendeurs malhonnêtes utilisent le nom et la renommée du savon d’Alep pour vendre des produits qui n’en sont pas. De manière générale un savon d’Alep a un aspect rugueux et irrégulier.

Les savons lisses et brillants comportent généralement des ingrédients ajoutés. Si la liste des ingrédients comporte autre chose que de la soude, de l’huile d’olive et de baies de laurier, vous pouvez passer votre chemin.

Le savon d’Alep authentique ne comportera jamais d’huile de palme, d’huile de coprah ou de graisses animales. Ces huiles sont moins chères que les précieuses huiles d’olive et de baies de laurier, ingrédients clefs du savon d’Alep. Elles ne possèdent pas du tout les mêmes propriétés. Un savon authentique ne comportera pas non plus de conservateurs ou de colorants, autres signes que vous avez à faire à une contrefaçon. Dans certaines d’entre elles, on trouve des parabènes, laureth sulfate, lauryl sulfate, cocamide DEA, EDTA etc… également à éviter.

Choisissez donc un savon à l’aspect naturel et irrégulier, de couleur brunâtre, et qui comporte un sceau de provenance. Choisissez le pourcentage en huile de baies de laurier en fonction de votre type de peau.

Où l’acheter et à quel prix ?

Le prix d’un pain de savon d’Alep de 200 grammes peut varier de 1,5 à 10€ en fonction de la qualité et du contenu en huile de laurier. Mieux vaut bien sûr acheter un savon d’Alep fait par des maîtres savonniers aleppins, produit sur place ou en exil. C’est le type de savon que nous proposons chez Orinko !

Le savon d’Alep : Un savon artisanal naturel

Biodégradable et écologique

Le savon d’Alep est entièrement biodégradable. Contrairement aux savons et aux shampoings liquides disponibles sur le marché, qui contiennent des phosphates et des produits chimiques néfastes à la faune et la flore, vous pouvez vous laver au savon d’Alep en camping ou en nature sans laisser de trace de pollution. Sans emballage plastique et sans dérivés de pétrole, c’est une alternative santé-beauté au gel douche et au shampoing en bouteille, qui n’a plus besoin de faire ses preuves.

Un choix naturel et économique

Naturel, écologique, biodégradable, doux pour la peau et les cheveux de toute la famille, pratique à glisser dans la trousse de voyage pour laver le linge en route, le savon d’Alep continue d’être apprécié tel qu’il l’a été depuis des siècles.

Sa teneur en huile d’olive hydratante et en huile de laurier apaisante et cicatrisante en fait un soin cosmétique de choix. Malgré les bombardements, les aleppins ont su continuer à faire vivre leur savon traditionnel et à l’exporter dans le monde entier.

Le savon d’Alep se conserve des années sans produits ajoutés. Le savon d’Alep a une bonne durée de vie et se révèle donc un choix plus économe que les savons liquides. C’est un savon avec de nombreux vertus, sain et écologique qui nous relie à une tradition ancienne et à nos artisans.


[1] Grandin, Thierry. « La savonnerie traditionnelle à Alep ». Bulletin d’études orientales T. 36 (1984), pp. 143-160

[2] Mars 2018. https://www.france24.com/fr/20180309-savon-alep-syrie-retour-affaires-contrefacon

4.5/5 (135 Notes)

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